En quoi consiste la méditation bouddhique ?

Selon la tradition bouddhique la confusion est à l’origine des difficultés et de la souffrance que rencontrent l’être humain dans son existence. Confusion qui fait prendre une chose pour une autre, qui ne distingue pas clairement l’imaginaire du réel.

Chaque région bouddhiste a des techniques de méditation particulières. Toutes ont pour but d’aider le pratiquant à substituer la sagesse à la confusion. La sagesse s’acquiert par un détachement des idées préconçues et des opinions et non par l’accumulation de connaissance.

Le type de méditation enseignée au centre Vimalakirti est la pratique de Vipassana.  Cette méditation n’est pas basée sur des croyances ou des rituels mais sur une présence de chaque instant.  Pratique que les anglo-saxons appelle mindfulness et que certains nomment du terme un peu vague de pleine conscience.

La pratique de Vipasana:

La méditation n’est pas une activité particulière, une activité supplémentaire, elle est simplement autre. Elle n’a rien à voir avec la pensée utilitaire qui s’attache à rassembler les causes et conditions permettant d’atteindre un but qui n’est pas là présentement, attitude qui tend à nous situer hors de nous-même. La méditation est un retour à la réalité du présent sans parti pris. Elle ne peut consister à éviter ce qui est négatif ou désagréable ni à cultiver ce qui est vertueux ou agréable. La méditation est autre parce qu’elle se situe dans l’essence de la présence où les contenus des expériences éphémères ne jouent aucun rôle ; ceux-ci ne sont pas plus importants que, pour un miroir, les multiples images belles ou laides qui s’y reflètent.
Dans sa pratique, le méditant cesse de se tourner uniquement vers le monde des objets ou celui des pensées et revient à la conscience de ce qu’il éprouve, de ce qu’il vit, sans aucune volonté de l’améliorer, de le transformer ou de le prolonger. Diverses techniques, simples limitations préliminaires du champ d’expérience, aide le méditant à ne pas se perdre constamment. Il s’agit le plus souvent de l’attention portée aux sensations corporelles, de l’attention au contact avec le sol ou, lorsque l’esprit est plus disponible, d’une attitude absolument non sélective. Dans l’intimité de l’instant, une conscience au présent s’ouvre sur une liberté qui n’est pas entravée par la présence ou l’absence de pensées, par la présence ou l’absence de souffrance.